Foire Aux Questions

Vous êtes nombreux à Aussac-Vadalle et aux alentours à avoir des questions sur notre démarche.

C’est normal, car la méthanisation est une activité nouvelle. Nous souhaitons faire profiter à tous des réponses que nous apportons à vos questions.

Nous complèterons cette page régulièrement avec de nouvellles réponses.

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Réglementation administrative

Pourquoi informer et dialoguer avant les démarches administratives ?
CVE a décidé d’engager un processus d’information et de dialogue volontaire en montant de la demande d’enregistrement ICPE prévue pour mi-2025.

Cela ne répond pas à une obligation réglementaire. Cette initiative présente l’avantage de pouvoir proposer un échange réflexif avec les élus et les habitants alors que le projet n’est pas encore finalisé.

Cependant, ce choix présente l’inconvénient, de ne pas permettre d’apporter des réponses précises à toutes les interrogations dès aujourd’hui (le projet n’étant pas encore abouti lorsque débute l’information du public en juillet 2024).

Types de matières organiques valorisées

Qu’est-ce qu’un biodéchet ?
Il s’agit des résidus de table provenant de la restauration, qu’elle soit privée, publique ou issue de l’industrie agroalimentaire, qui contiennent de la matière organique. En France, un habitant génère en moyenne 71 kg de biodéchets par an.
Qu’est-ce qu’une culture intermédiaire ?
Une culture intermédiaire est une culture agricole temporaire semée entre deux cultures principales dans une rotation de cultures.

Elle permet de préserver la qualité des sols et de réduire le lessivage des sols. Elle ne concurrence pas les cultures destinées à l’alimentation humaine, car elles se développent entre deux cycles de production alimentaire.

Représentant un coût pour les agriculteurs, elle peut toutefois servir de matières premières pour la production d’énergie renouvelable en étant valorisées dans un méthaniseur.

Le méthaniseur traitera-t-il les boues des stations d’épuration ?
Conformément aux exigences des cahiers des charges des filières alimentaires labélisées par la Coop de Mansle, le méthaniseur ne traitera pas de boues de stations d’épuration.

Traitement des matières organiques valorisées

Quelles méthodes de déconditionnement seront utilisées sur le site pour traiter les matières en question ? Un stockage déporté est-il envisagé ?
Pour le moment, l’opération de déconditionnement n’est pas prévue sur site. Concernant le stockage déporté,  cette option pourrait être envisagée afin de stocker le fertilisant à proximité des parcelles d’épandage, permettant de fluidifier le trafic routier tout au long de l’année.
Que deviennent les restes de matières non valorisées ? Qu'en est-il des antibiotiques et des métaux lourds ?
  • Toutes les matières entrantes sont valorisées
  • Concernant les traces d’antibiotiques, il y aura des contrôles réalisés pour s’assurer que les niveaux sont conformes aux normes de sécurité
  • Les matières entrantes sont analysées pour détecter la présence de métaux lourds
  • Les engrais produits par la méthanisation sont également analysés afin de respecter les seuils réglementaires et garantir qu’ils ne posent pas de risque pour les sols ni pour l’environnement
Est-ce qu’il y aura assez de matières organiques provenant des entreprises agroalimentaires ? Si ce n’est pas le cas, d’où viendront-elles ?
Les porteurs du projet ont déjà échangé et signé des contrats stables et durables avec des entreprises locales pour traiter leurs matières organiques non valorisées.

Ces matières seront collectées dans un rayon de 30 à 40 km autour du site, garantissant ainsi un flux régulier tout en réduisant l’empreinte carbone.

L’objectif est de contractualiser 60% des matières entrantes avant les démarches administratives de création de l’unité de méthanisation.

Production d’un gaz renouvelable

Quel est le coût estimé pour le raccordement ?
À ce jour, l’évaluation financière n’a pas encore été effectuée, car le choix du terrain est à l’étude. Toutefois, le coût de la conduite de gaz est estimé à environ 1000 euros par mètre. Ce montant comprend les matériaux nécessaires, la main-d’oeuvre pour l’installation ainsi que les frais associés.
Quel sera le prix de vente du biométhane ?
Le prix de vente du biométhane produit n’a pas encore été précisément déterminé, car il dépend de plusieurs facteurs dont les coûts de production et les contrats d’achat. Le biométhane a l’avantage d’avoir des coûts de production maîtrisés, qui sont moins affectés par les fluctuations des prix du gaz fossile sur le marché international. Cela permet d’offrir un prix plus stable à long terme.

Production d’un engrais organique de qualité

Comment les terres sont-elles fertilisées avec l’engrais liquide pour éviter les fuites d’azote ?
Il y a deux méthodes de valorisation des engrais organiques produits par l’unité : solide et liquide.

La partie liquide est riche en minéraux, dont l’azote, principalement sous forme ammoniacale. Étant donné que l’ammoniac est sujet à la volatilité, il existe des techniques d’épandage (utilisation de pendillards), qui permettent d’enfouir ce composé directement sur sol nu (avant semis), empêchant ainsi son évaporation.

Les plans d’épandage et la réglementation imposent des calendriers stricts pour la réalisation de ces opérations, afin de réduire les risques de volatilisation.

Quels impacts le fertilisant a-t-il sur les cours d’eau, nappes ?
Le plan d’épandage est dimensionné pour garantir une utilisation responsable et efficace des fertilisants, tout en préservant l’environnement et la qualité des sols.

Ce plan prend en compte divers facteurs, notamment les caractéristiques physico-chimiques des sols, le type de culture, les propriétés du fertilisant, la disposition des parcelles agricoles et les distances par rapport aux cours d’eau. L’objectif est d’optimiser la répartition du fertilisant pour éviter toute surcharge conduisant à la pollution des eaux.

La Coop de Mansle dispose de filières de qualité et elle sera très attentive à la qualité du fertilisant utilisé.

Quel sera le coût de l'engrais organique pour les agriculteurs ?
Le prix de vente de l’engrais aux agriculteurs sera déterminé individuellement, en fonction de leur apport en matières organiques. Il reste à établir un tarif pour la tonne de matière organique fournie et pour l’engrais récupéré.

À noter que pour certains agriculteurs apportant des matières, l’engrais peut être restitué gratuitement. Il sera utilisé pour fertiliser les terres des producteurs, en étant épandu gratuitement dans les parcelles de ceux qui apportent des matières, et vendu à un tarif plus compétitif que les engrais minéraux pour ceux qui n’apportent pas de matières.

Maîtrise du trafic routier

Combien de camions maximum l’unité pourra-t-elle accueillir en une journée ? Quel est le pic d’activité du trafic routier ?
Le site accueillera entre 3 et 6 véhicules par jour ouvré (camions ou tracteurs avec bennes). Lors des périodes d’épandage, qui ont lieu deux fois par an sur une durée de 15 jours, le flux peut atteindre jusqu’à 15 camions par jour.
Quelles seront les voies privilégiées en direction et en provenance de l’unité de méthanisation ? Qu’en est-il des engins agricoles ?
Les camions circuleront sur la N10 en provenance d’Angoulême ou de Ruffec, avant de prendre la sortie pour rejoindre la route de la Duchesse (D 40) et accéder au site.

L’Agence départementale de l’aménagement d’Aigre, explique que la route D40 supporte actuellement un flux de 900 à 1 000 véhicules par jour, dont environ 400 poids lourds par jour. SLes 3 à 6 véhicules supplémentaires générés quotidiennement par le méthaniseur représentent donc une part insignifiante du trafic de la D40.

Concernant les engins agricoles, les porteurs du projet se montrent disposées à étudier la possibilité de privilégier certains tronçons de route pour minimiser l’impact sur la qualité de vie des riverains d’autres tronçons et de préserver la tranquillité des zones résidentielles. A ce titre, les porteurs du projet proposent de collaborer avec les acteurs locaux pour établir des schémas de circulation à respecter lors des périodes d’épandage.

Maîtrise de l’environnement olfactif

Les matières organiques transportées généreront-elles des odeurs sur leur passage ? Qu’en est-il sur site ?
Les matières organiques transportées ne généreront pas d’odeurs, car elles seront acheminées dans des camions fermés et bâchés ou des citernes pour éviter toute émanation pendant le trajet.

Les matières ne dégageant pas d’odeurs sont stockées à l’air libre dans des cases et éventuellement couvertes par des bâches pour éviter leur dispersion (ex : résidus de cultures céréalières).

Sur le site, celles qui pourraient être odorantes (ex : lisiers, fumiers) bénéficient d’un suivi et de dispositifs particuliers pour éviter la dispersion d’odeurs. Elles seront livrées et stockées dans un bâtiment fermé, avec un système de traitement et de filtration d’air performants.

Le digesteur libère-t-il des odeurs ?

Non, le digesteur est fermé hermétiquement et ne génère aucune odeur. A la sortie du digesteur, la fraction solide du fertilisant organique est stable et inodorante. Toutefois, elle est stockée dans des cuves avant d’être transportée dans des cuves ou citernes étanches pour éviter les émissions odorantes.

Interaction avec le voisinage

Comment envisagez-vous l’intégration à proximité des carrières ? Des actions seront-elles envisagées ?
Le terrain envisagé est situé à proximité de la carrière Heidelberg. Pour garantir une intégration harmonieuse et une cohabitation avec les activités déjà présentes sur le territoire, des échanges préliminaires ont lieu avec des représentants des deux carrières (Heidelberg et Garandeau).

Les études en cours permettront d’identifier les enjeux à prendre en compte notamment les notions de cumul des activités.

L’implantation du méthansieur aura-t-elle une influence sur les prix de l'immobilier ?
Une étude réalisée pour le département de Seine-et-Marne sur l’impact d’une unité de méthanisation sur les prix de l’immobilier en milieu rural conclut clairement qu’il n’existe aucun lien entre la présence d’une unité de méthanisation et le prix de vente des maisons individuelles voisines.

Selon l’étude, l’unité de méthanisation n’a aucune incidence sur le marché immobilier. Dans les cas analysés en Seine-et-Marne, les prix de vente suivent la dynamique et les tendances du marché local.

(https://2050.eco/immobilier/).

Considérations économiques et financières

Comment est financé le projet ? Qui finance l’installation de l’unité de méthanisation ?
Le projet de méthanisation est financé par un investissement total en fonds propres de 10 à 15 millions d’euros, financé pour environ 30% en fonds propres, et 70% par de la dette bancaire.

CVE assume les risques financiers initiaux avant d’ouvrir le capital à la Coop de Mansle, aux agriculteurs, et à tout autre acteur qui le souhaiterait.

Quelle est la fiabilité économique du modèle porté par CVE ?
Le modèle économique de CVE est fiable dans la mesure où il s’appuie sur des coûts de production stables et moins dépendants des fluctuations du marché des énergies fossiles et sur un prix de vente du gaz garanti sur 15 ans. CVE bénéficie d’une maîtrise complète de la chaîne de valeur, de la collecte des matières organiques à la production d’énergie, ce qui renforce la viabilité économique du projet.

CVE développe des sites de méthanisation depuis 10 ans maintenant et en exploite actuellement 6, bénéficiant d’un retour d’expérience de plusieurs années, ce qui permet d’optimiser les choix techniques des nouveaux projets et de les inscrire dans un processus d’amélioration continue.

CVE s’engage à dépasser les exigences réglementaires en matière d’environnement et détient plusieurs labels attestant de la qualité de ses activités. L’entreprise est entre autres certifiée ISO 9001 pour la gestion de la qualité, ISO 14001 pour la gestion environnementale et QUALIMETHA, et tous ses sites de production d’énergies renouvelables sont certifiés REDII.

Quelle part cette diversification économique représente-t-elle pour les agriculteurs ? Quel part de risque prennent-ils à s’investir ?
Cette diversification économique reste complémentaire à l’activité agricole. Bien qu’il soit difficile de donner une part exacte, elle représente généralement moins de 5 % du chiffre d’affaires.

En termes de risque, les agriculteurs, comme tout investisseur, peuvent perdre leur capital sans garantie de retour. Toutefois, ils deviendront des acteurs clés dans la gestion et la vie de l’entreprise.